Privés de savoir, ou comment la littérature scientifique est soumise à un système scandaleux, où les chercheurs payent pour être publiés, ne sont pas payés pour le job de relecture d'articles qu'ils fournissent, et doivent payer pour lire les articles de leurs pairs.
Au final, un travail financé à 95% par des fonds publics ne revient pas dans le domaine public, car les revues privées rackettent quiconque voudrait le consulter.
À classer dans la catégorie des choses qui me mettent hors de moi.
Vous vous souvenez de l'article sur les OGM qui avait fait du bruit il y a un an ? Il semblerait que la revue qui l'ait publié ait retourné sa veste. Mais l'auteur n'est pas prêt à se laisser faire...
Lorsque le papier avait été publié l'an dernier, une amie chercheuse en cancérologie m'avait fait part de ses gros doutes quant à la qualité méthodologique et éthique de ce papier (une race de rat qui développe des tumeurs naturellement, des tumeurs grosses comme la tête du rat sur les photos alors que les lois de bioéthiques françaises imposent d'euthanasier les animaux bien plus tôt...).
Bonne nouvelle : le nombre de papiers scientifiques disponibles gratuitement sur internet ne fait qu'augmenter, et ce n'est pas prêt de s'arrêter :
"The proportion of free online papers is likely to increase in the next few years. The European Commission says that, from 2014, the results of all research funded by the European Union must be open access. And in February, the US White House announced that government-funded research should be made free to read within 12 months of publication."*
Il était temps...